Eu égard au record de 35 tonnes enregistré par le Zimbabwe dans la production aurifère en 2022, la barre a vraiment été placée haut par les autorités pour l’année 2023. Néanmoins, le bilan annuel montre que la productivité n’a pas été à la hauteur de l’enthousiasme du gouvernement.
Contrairement aux prévisions, la production d’or de Harare a enregistré une baisse à hauteur de 15% en 2023. Si les autorités zimbabwéennes visaient une production de 40 tonnes, les chiffres de Fidelity Gold Refinery la société publique chargée du raffinage des ressources aurifères nationale, cités par l’Agence de presse Reuters, font état d’une baisse de productivité de 15% en glissement annuel à 30,1 tonnes.
Si les raisons de ce glissement ne sont clairement pas encore établies et que les spéculations sur ces probables répercussions sur l’économie zimbabwéenne vont bon train, on peut aussi trouver sa cause dans le fleuron des circuits informels d’exportation de ce métal précieux. Les difficultés économiques que traversent le pays et le non attractivité des juridictions minières qui encadrent le secteur ne sont pas en reste.
Ce recul est un coup dur pour les autorités puisque selon un plan annoncé en 2019 dans lequel il était attendu que le secteur minier génère 12 milliards de dollar de revenues annuelles, la production de l’or devrait contribuer à hauteur de 4 milliards dès 2023. Nul doute que les prévisions sur la base de ce plan doivent être revues à la baisse désormais.
