Le juriste togolais installé depuis des décennies en Allemagne Christian Spieker, a réagi à la décision des Etats de l’Alliance des Etats du Sahel de quitter Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Dans un message diffusé sur ses réseaux sociaux, l’homme politique a félicité les trois pays pour avoir pris cette décision qu’elle juge d’ailleurs salutaire.
Sans surprise, les gouvernements militaires du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont annoncé dimanche leur décision de se retirer immédiatement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Les dirigeants respectifs des trois États sahéliens, « prenant toutes leurs responsabilités devant l’histoire et répondant aux attentes, préoccupations et aspirations de leurs populations, décident en toute souveraineté du retrait sans délai du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest », lit-on dans le communiqué lu sur les médias d’État de ces pays.
Selon Christian Spieker, cette décision qu’elle qualifie d’historique et de prévisible, marque une chance pour les États sahéliens de poursuivre leur développement économique sans ingérence extérieure. L’homme politique togolais souligne l’influence de la France dans les décisions de la CEDEAO, qui a contribué au retrait de ces États. Il estime que cette situation offre une opportunité pour les pays sortants de renforcer leur souveraineté et d’atteindre un développement économique indépendant. « L´indépendance totale des pays francophones de l´Afrique de l´Ouest passera par ces trois États. Encourageons-les« , a-t-il indiqué.
Cependant, Spieker souligne la nécessité pour ces pays de quitter rapidement l’UEMOA et d’abandonner le franc CFA pour maximiser les avantages de leur indépendance. Malgré les inconvénients liés à la libre circulation des personnes et des biens au sein de la CEDEAO, Christian Spieker encourage ces États à signer des accords bilatéraux avec des partenaires économiques et amicaux, tels que le Togo. Il estime que la France et ses alliés locaux, agissant contre l’intégration communautaire, subiront un revers significatif.
« Ce qui leur reste à faire, c´est de créer leur propre monnaie pour parachever leur sortie de la CEDEAO, sinon l´ennemi est toujours là et les guette« , a-t-il ajouté.