La condamnation à six mois de prison avec sursis du leader de l’opposition sénégalaise, Ousmane Sonko, par la Cour d’appel pour diffamation confirmée. Cette décision, qui a été rendue ce jeudi 04 janvier par la Cour suprême, l’exclut de la prochaine élection présidentielle prévue en février.
Malgré les tentatives de ses avocats pour plaider en faveur de l’exception d’inconstitutionnalité et demander la cassation de l’arrêt de la cour d’appel pour divers vices de procédure, ceux-ci ont été vains. L’enjeu principal de l’audience de ce jeudi était l’éligibilité de l’opposant en vue de l’élection présidentielle prévue le 25 février. Selon le code électoral, cette condamnation définitive le rend inéligible pour cinq ans.
Bien que l’avocat général ait requis une cassation totale, la confirmation de la condamnation a conduit à une grande déception au sein de la défense, malgré l’espoir suscité par les réquisitions en faveur d’une cassation. En dépit de sa condamnation, Ousmane Sonko reste soutenu par ses partisans qui croient en une possible contre-attaque juridique.
« C’est un sentiment d’injustice, de persécution, d’acharnement sur le chef de l’opposition. Ils ont montré aujourd’hui au monde entier que tout ce qu’ils cherchaient à avoir, c’est une condamnation pour éliminer Ousmane Sonko, favori de la course présidentielle. Mais c’est peine perdue parce qu’Ousmane Sonko a déjà déposé sa candidature qui ne souffre d’aucune irrégularité. Il y a toujours des actions à mener. Normalement, le dossier doit revenir jusqu’à Ziguinchor, donc la procédure n’est pas encore finie », a déclaré Malick Ndiaye, responsable de la communication du parti dissout Pastef.
Les jours à venir seront décisifs, car le Conseil constitutionnel doit publier la liste finale des candidats à l’élection présidentielle le 20 janvier. L’avenir politique de l’opposant emblématique du Sénégal reste incertain, ajoutant au suspense.