Le Mardi 16 Janvier, des émeutes ont éclaté après la proclamation de la réélection du président sortant Azzali Assoumani. L’opposition conteste et rejette les résultats du scrutin et fait appel à la communauté internationale.
Candidat à sa réélection, le président Comorien a été déclaré vainqueur du scrutin présidentiel du 14 Janvier 2024, un scrutin d’une faible affluence dont la participation est estimé 16,30% par la même commission c’est-à-dire la Céni qui l’avait fixé à plus de 60% au préalable.
Les candidats de l’opposition qui rejettent de façon synergique ces résultats, ont adressé une lettre aux observateurs de l’Union Africaine et à la communauté internationale dans laquelle ils dénoncent le fait qu’« une grossière fraude est (soit) ainsi établie » par la majorité. Selon eux il y a de l’incohérence dans les chiffres de la commission électorale qui établit que près de 190 000 personnes auraient voté pour l’élection des gouverneurs et un peu plus de 55 000 se seraient prononcés pour le présidentiel alors que ces scrutins ont eu lieu le même jour.
Des incohérences que dénonçaient les opposants depuis le jour du scrutin même à l’instar de potentiels bourrages des urnes et qui selon eux caractérisent l’aspect « le côté arbitraire » et « sans fondement » de ces élections dont ils demandent l’annulation pure et dure.
Le Directeur de campagne et porte-parole du gouvernement et en même temps ministre de l’Agriculture, Mr Houmed Msaidi recommande plutôt fortement à l’opposition de saisir la Cour Suprême car selon lui les élections relevant de la souveraineté c’est plutôt « cocasse » de lancer cette appel à la communauté. Ce dernier rassure quant à l’intention de la majorité de se plier à la décision de cette institution souveraine dont le président sortant s’est chargé de limoger la présidente le mois dernier sans menue explication.
Pour l’heure en réaction aux émeutes qui ont suivi la proclamation des résultats le gouvernement a instauré ce Mercredi un couvre-feu sur toute l’étendue du territoire.