L’ancien Premier ministre du Pakistan, Imran Khan a été condamné à dix ans de prison ce mardi 30 janvier pour divulgation de secrets d’État.
Incarcéré depuis le mois d’août Imran Khan est enfin fixé sur son sort. Il a été condamné ce mardi lors d’une audience à la prison d’Adiala à Rawalpindi. Khan a été reconnu coupable de révélation de secrets officiels en compagnie d’un député de son parti, Shah Mahmood Qureshi.
Cette condamnation s’inscrit dans le contexte de l’affaire Cipher, liée à un câble diplomatique que Khan prétendait prouver son accusation selon laquelle un complot visait à le destituer du pouvoir en 2022. Imran Khan avait été évincé du pouvoir par un vote de censure au Parlement en avril 2022 et purge actuellement une peine de trois ans de prison pour des accusations de corruption depuis août 2023. Khan maintient que ces accusations sont politiquement motivées.
Cette condamnation survient à moins de dix jours des élections législatives et provinciales du 8 février, dont la campagne a été entachée d’accusations de fraudes et de répression contre le PTI. Bien que Khan ne soit pas en mesure de participer aux élections, son parti demeure une force politique influente au Pakistan, soutenu par une base populaire solide et une rhétorique contestataire.
La condamnation pourrait intensifier les tensions politiques dans le pays, comme en témoignent les récents rassemblements des partisans de Khan, certains ayant dégénéré en violences et affrontements avec les forces de l’ordre. La perspective d’un appel de la décision judiciaire demeure probable.
