Un mot d’ordre clair, « on veut la bourse» ; ils sont sortis manifester leur mécontentement. Les élèves du Haut Ougué se sont insurgés contre la révision des conditions d’éligibilité à la bourse scolaire rétablit par le président de la transition.
Le président de la transition Brice OliguiNguéma rétablissait il y a quelques mois de cela dans le discours de son investiture le 04 Septembre dernier les bourses scolaires supprimées depuis 2017 par l’administration d’Ali Bongo. Cependant, alors qu’il suffisait à chaque élève de totaliser une moyenne de 10/20 pour percevoir les 24000F par trimestre, le ministre de l’Education nationale a annoncé que dorénavant la moyenne requise passait de 10 à 12 pour les élèves du collège et 10 à 11 pour ceux du lycée.
Cette annonce qui n’a pas manqué de provoquer l’ire des apprenants qui s’attendaient à recevoir leur argent la semaine dernière, les a poussée à sortir dans les rues pour réclamer leurs droits. Le mot d’ordre est clair, on veut la bourse ! Pousser à réagir à cette affaire au journal de 20h, Laurence Ndong, la ministre et porte-parole du gouvernement a trouvé salutaire les efforts du chef de l’Etat dans le rétablissement de cette bourse pour laquelle il est prévu une envellope annuelle de 12 milliards de FCFA. « Malgré la crise, le président de la République décide de rétablir les bourses. Il faut bien que chacun fasse un effort », a réagi cette dernière.
Ce revirement du gouvernement qui suscite ressentiments et critiques sur la toile gabonaise ne laisse aucun acteur de l’éducation indifférent. Donatien Boulingui, président du Conseil national des parents d’élèves du Gabon tire la sonnette d’alarme sur ce qui pourrait être les conséquences d’une telle mesure sur les élèves en ces termes :« Ces mesures peuvent susciter des risques de perturbation d’ordre psychologique auprès de nos jeunes élèves pour l’année scolaire déjà entamée ».