En séjour à Niamey, Robert Dussey, le ministre des Affaires étrangères togolais, agissant en tant que médiateur dans le cadre des négociations avec la junte militaire au Niger en vue d’une transition démocratique, a déclaré avoir « convenu du contenu » et du « timing de la transition » avec le Premier ministre, avant même l’avis d’autres pays ouest-africains.
Sélectionné par la CEDEAO, aux côtés de deux autres pays, pour entamer des pourparlers avec la junte militaire au Niger, le Togo a rapidement entamé les démarches nécessaires. Robert Dussey, le chef de la diplomatie togolaise, s’est rendu à Niamey pour une réunion avec des membres du gouvernement nigérien, dont le Premier ministre du régime militaire issu d’un coup d’État.
A la suite de cette séance de travail, le chef de la diplomatie togolaise a affirmé à la télévision nationale nigérienne Télé Sahel avoir « travaillé et convenu du contenu, du timing de la transition » avec « le premier ministre », Ali Mahaman Lamine Zeine, et « le ministre des affaires étrangères » nigériens, Bakary Yaou Sangaré. « Nous allons d’ores et déjà présenter aux chefs d’Etats médiateurs et à la commission de la Cedeao [Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest] ce contenu que nous avons convenu ensemble, en espérant qu’en janvier, le chronogramme attendu par la CEDEAO sera connu », a-t-il indiqué.
A noter que initiative du ministre togolais fait suite à la 64e session ordinaire de la CEDEAO à Abuja, au cours de laquelle la conférence des Chefs d’État a ouvert la voie à un assouplissement des sanctions à l’encontre du Niger, conditionné à une « transition courte » avant le retour des civils au pouvoir.
Au cours de ce même sommet, un comité de trois dirigeants composé des présidents du Togo, du Bénin et de la Sierra Leone, a été mis en place pour négocier avec la junte militaire. Selon Télé Sahel, les présidents concernés ou leurs émissaires retourneront à Niamey en janvier 2024.