Politique

Togo: le Prof Aimé Gogué s’insurge contre les propositions du CPC sur le découpage électoral

Alors que le Cadre Permanent de Concertation (CPC) envisage de lier chaque député à une commune conformément au souhait de certains partis d’opposition, le Professeur Aimé Gogué a enfin décidé de briser le silence sur le sujet. Dans un communiqué rendu public, le président de l’Alliance des démocrates pour un développement intégral (Addi) a exprimé sa contestation face à la nouvelle proposition qui pourrait entraîner l’augmentation du nombre de députés au Togo.

Contrairement à la plupart des partis d’opposition, le Prof Aimé Gogué n’est pas visiblement d’accord pour l’adoption d’un nouveau découpage électoral à 117 députés au Togo. L’universitaire l’a fait savoir dans un communiqué à travers lequel il s’est insurgé contre les récentes propositions du Cadre Permanent de Concertation (CPC) qui vise à augmenter le nombre des députés de 91 à 117 pour la prochaine législature.

Selon, l’Alliance des démocrates pour un développement intégral (Addi), les communes au Togo n’ont pas été déterminées à partir de critères objectifs et équitables. Ainsi, le parti pense que cette base de découpage électoral en plus de ne pas apporter une solution idoine au problème d’inégalité, aura l’inconvénient d’augmenter considérablement le nombre de député par rapport à la population.

L’Addi est allé plus loin en comparant la représentation parlementaire du Togo à celle de pays voisins comme le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Sénégal, relevant des ratios députés/habitants plus élevés au Togo. « Au Bénin, l’on a un député pour environ 128 000 habitants ; en Côte d’Ivoire, il s’agit d’un député pour environ 115 000 habitants ; au Sénégal, l’on a un député pour environ 110 000 habitants. Et au Togo, nous avons un député pour moins de 90 000 habitants », a-t-il indiqué.

Pour rappel, ce communiqué de l’ADDI fait suite à la dernière proposition du Cadre Permanent de Concertation (CPC), qui envisage une révision du découpage électoral en associant chaque député à une commune avant les élections législatives et régionales prévues pour la fin du premier semestre 2024. Bien que la proposition suscite toujours une vive polémique au sein de la classe politique togolaise, elle demeure en attente de l’approbation du gouvernement pour sa concrétisation.

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