Après une première sortie, en août 2022 dénonçant les abus des juges, le président du Conseil supérieur de la magistrature est encore revenu à la charge. Cette fois-ci, le chef de la Cour suprême cible les auxiliaires de justice, pointant du doigt des comportements délictueux qui jettent l’opprobre sur le système judiciaire togolais.
Abdoulaye Yaya refuse de laisser certains de ses collègues souiller la réputation de la justice togolaise. Le chef de la Cour suprême a vigoureusement dénoncé les comportements malveillants de certains auxiliaires de justice, tels que les avocats, notaires, huissiers et géomètres, qui « s’éloignent des règles régissant leurs professions et ne contribuent plus à l’éclat de la justice ».
Le patron de la Cour suprême a rappelé que la mission de la justice est de garantir un équilibre juste entre l’intérêt général et la protection des libertés individuelles. « Au sein de l’État, le pouvoir judiciaire est l’institution chargée d’assurer la juste mesure de la prééminence du droit et doit constamment s’adapter aux besoins de la société« , a-t-il déclaré.
Pour rappel, ce n’est pas la première que le président du Conseil supérieur de la magistrature sort ses griefs contre les auxiliaires de la justice. En 2022, Abdoulaye Yaya avait tapé du poing sur la table en annonçant la suspension de toutes les décisions judiciaires relatives aux expulsions forcées, aux démolitions d’immeubles et à tout déguerpissement. Cette décision faisait suite à une série de plaintes, de réclamations et de doléances de citoyens togolais victimes d’abus et d’excès de la part de certains acteurs de la justice.