C’est avec pancarte et mégaphone à la main que les enseignants chercheurs sénégalais du SAES – le syndicat des enseignants universitaires sénégalais se sont réunis ce jeudi 30 novembre à l’université Cheick AntaDiop pour réclamer, la reprise des cours en présentiel.
Suites aux violentes manifestations déclenchées en Juin dernier par l’arrestation de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko, l’université de Dakar a été fermée pour raison sécuritaire. Ils étaient environ 200 professeurs à avoir fait le déplacement ce Jeudi pour exiger la réouverture sans délai de l’universitéde Dakar devant le rectorat qui était censé publié un programme de reprise ce 30 novembre.
Avec des slogans comme :«la pédagogie aux professeurs, la politique aux politiciens», les enseignants ont dénoncé ce chômage technique qui n’a pas lieu d’être si ce n’est visiblement pas pour des raisons politiques, les mêmes qui ont motivées la fermeture en Juin dernier de l’université.
« Ce que nous demandons, c’est la réouverture immédiate des universités et la sécurisation pour que les enseignements puissent se faire pour que l’on puisse terminer l’année 2022- 2023 puisque nous n’avons fait qu’un seul semestre sur l’année. Et aujourd’hui, le Sénégal accuse une année de retard sur le monde entier à cause de la fermeture. », a indiqué le SG national du SAES, David Célestin Faye
Pour ce qui est du maintien des cours en ligne, il n’est pas pour arrangé les choses car selon Karomoko Diarra, professeur à la faculté des sciences« On n’a pas de réseau partout dans le Sénégal, ce qui fait que du point de vue de l’accès aux cours en ligne, il n’y a pas d’équité. Il faut qu’on ait une visibilité, il ne faut pas que le calendrier académique soit adossé au calendrier politique. »
Le professeur de Droit à l’UCAD, FatouSeckYoum pour sa part, fustige l’argument d’un risque sécuritaire en déclarant :« Même dans les pays où il y a des guerres, ils étudient. En Ukraine, les universités ne sont pas fermées, à Gaza non plus les universités ne sont pas fermées. »