Aux prises avec Paris comme leurs alliés maliens et burkinabés dès leur arrivée au pouvoir en Juillet dernier par le biais d’un coup d’état, les nouvelles autorités nigériennes ont révoqué la présence de l’armée française au Niger.
Mettant fin à la coopération militaire avec la France le 3 Août 2023, les autorités nigériennes ont réclamé le retrait de l’armée française suite à quoi, l’hexagone s’est désengagé.
Débuté en octobre dernier, le retrait effectif des troupes françaises postées au Niger était pressenti pour cette fin décembre par le commandant des forces françaises au Sahel, le Gal Eric Ozanne.
Dans un communiqué, les forces armées nigériennes confirment que « d’ici le 22 décembre prochain, tous les soldats français ainsi que leurs (équipements) logistiques auront définitivement quitté le Niger ». Elles assurent également que « le processus de désengagement des troupes françaises se poursuit jusqu’ici de manière coordonnée et en toute sécurité ».
Cette rupture entre Paris et Niamey survient il faut le rappeler après la prise du pouvoir par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie et la déposition du président Mohamed Bazoum le 26 Juillet. L’obstination de la France pour un rétablissement du pouvoir de l’administration déchu aux dépens des militaires forts plébiscités par l’opinion dans un Sahel en mutation socio-politique a été vécue une fois de plus comme du paternalisme et le néocolonialisme patent dont il est accusé.
Alors cette dénonciation des accords militaires avec la française ne fut que la première illustration de dégradation des relations entre le Niger et l’ancienne puissance coloniale car elle sera suivie d’autres et ce dans des domaines autres que militaire : le commerce et la fiscalité…
