Les autorités nigériennes ont enclenché une opération de réouverture des écoles fermées pour des raisons sécuritaires depuis le mois de Mai dernier. Cette entreprise se heurte aujourd’hui à un obstacle qui se trouve être un défis général pour l’enseignement dans tout le pays voire dans toute la sous-région ; le manque d’enseignant.
La réouverture des écoles fermées par les pouvoirs publics qui a été entamée depuis Mai dernier a été pour l’instant limitée à la région du Tillabéri. En plus d’être un des districts à la merci de l’insécurité patente du sahel, elle est logiquement l’une des régions les plus touché par le progrès de l’illettrisme parce que selon de 900 écoles ont été fermées juste à Tillabéri.
C’est dans l’optique de faire reculer l’analphabétisme que l’Etat Nigérien a entrepris depuis ce 12 décembre la réouverture de 112 écoles et centres de formation sans position militaire qui étaient fermés il y a de cela quatre ans pour certains d’entre eux.
Cette opération pourtant saluée par des leaders d’opinions souffre d’un manque accru d’enseignant au point oùl’on a préconisé pour l’heure une répartition de deux enseignants par établissement dans certaines zones en attendant que les besoins soient progressivement compensés.
« Après le compte du Forum [Forum de Tillabéri sur la continuité des activités pédagogiques, Ndlr], avec la ministre de l’Action humanitaire sous la supervision la ministre de l’Education nationale, il y a eu une longue discussion après laquelle, ils nous ont demandé la réouverture de 112 écoles sans position militaire, mais en réalité, c’est le problème de manque d’enseignants qui s’impose, ils nous ont demandé de le résoudre », aurait commenté le directeur régional de l’éducation de Tillabéri, ArimaChégou selon des informations relayées par Agence nigérienne de presse.