L’Union européenne renforce son soutien à la Côte d’Ivoire, au Ghana, au Togo et au Bénin en adoptant une initiative de sécurité et de défense pour lutter contre l’insécurité, la piraterie et le terrorisme dans le golfe de Guinée, la « zone maritime la plus dangereuse au monde ».
L’objectif est d’aider des pays d’Afrique de l’Ouest, à savoir la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo et le Bénin, à relever les défis de l’instabilité et de l’insécurité pour une durée initiale de deux ans.
Le golfe de Guinée, un des axes maritimes majeurs du commerce maritime international, a été qualifié de « zone maritime la plus dangereuse au monde » en 2021 en raison surtout de la piraterie. Résultat, les assureurs ont contraint les armateurs à verser des primes plus élevées pour transiter par ces eaux de l’océan Atlantique qui bordent la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin, le Nigéria, le Cameroun, la Guinée équatoriale, le Gabon et São Tomé-et-Principe.
Dans le cadre de l’approche intégrée de l’Union Européenne (UE), le Conseil de l’organisation communautaire a adopté, lundi dernier, une initiative en matière de sécurité et de défense, mais aussi les plans d’opération et de mission pour les piliers civil et militaire.
Par ces actes, a déclaré Josep Borrell, le haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, « l’UE intensifie son soutien pour lutter contre les retombées de l’insécurité du Sahel vers les États côtiers d’Afrique de l’Ouest. S’inscrivant dans une réponse plus large associant prévention, développement socio-économique et aide humanitaire, cette initiative apportera un accompagnement sur mesure, en adéquation avec les besoins exprimés par nos partenaires. Cela montre l’engagement de l’UE envers les pays disposés à travailler avec nous ».
L’initiative, dans sa mise en œuvre, renforcera les capacités des forces de sécurité et de défense des quatre pays ciblés à contenir et répondre à la pression exercée par les groupes armés terroristes dans leurs régions du Nord.
En outre, elle va promouvoir « l’État de droit et la bonne gouvernance dans les secteurs de la sécurité ainsi que l’instauration de la confiance entre la société civile et les forces de sécurité et de défense », a indiqué un communiqué de l’UE dont la promesse est « un soutien sur mesure basé sur les besoins identifiés et formulés » par la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo et le Bénin.
« Suivant une configuration innovante, flexible et modulaire, l’initiative combinera des expertises militaires et civiles en matière de sécurité et de défense (mise à disposition d’équipes de formation de courte durée ou d’experts invités) en complémentarité avec les mesures d’assistance de la Facilité européenne pour la paix, telles que celles récemment adoptées pour soutenir les Forces armées du Bénin (11,75 millions d’euros) et du Ghana (8,25 millions d’euros) ».