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L’ex-président Sierra-léonais condamné à verser une forte somme dans une affaire de corruption

L'ex-président Sierra-léonais condamné à verser une forte somme dans une affaire de corruption

Ce jeudi, la justice sierra-léonaise a ordonné à l’ex-président Ernest Bai Koroma de verser une somme de 15 millions de dollars dans une affaire de corruption présumée, selon un communiqué rendu public sur les réseaux sociaux.

La cour d’appel de Freetown a rejeté les arguments de la défense de l’ancien président au pouvoir de 2007 à 2018 et ordonné que la somme soit versée au Trésor dans un délai de 30 jours. « Nous allons faire appel du jugement », a déclaré vendredi par téléphone à l’AFP Joseph Fitzgerald Kamara, avocat de l’ancien président. « Nous n’avons pas reçu de copie du jugement depuis qu’il a été lu au tribunal hier (jeudi) », a-t-il ajouté.

Cette décision intervient au moment où M. Koroma est suspecté dans l’organisation des évènements du 26 novembre, qualifiés de « tentative de coup d’Etat » par le gouvernement. Des hommes avaient alors attaqué une armurerie militaire, deux casernes, deux prisons et deux postes de police, faisant au moins 21 morts selon les autorités.

M. Koroma a été placé sous un régime s’assimilant à l’assignation à résidence et est interrogé quotidiennement par la police. Après son élection pour un premier mandat en 2018, le président Julius Maada Bio avait lancé une campagne vigoureuse contre la corruption, réputée endémique dans ce pays pauvre, et la dilapidation des biens publics. Plusieurs hauts responsables de l’administration Koroma ont été mis en cause. L’APC, l’ancien parti au pouvoir, crie à la « chasse aux sorcières ».

La justice a ordonné mercredi l’arrestation de Samura Kamara, responsable de l’opposition et deuxième de la présidentielle de juin, pour une affaire de corruption présumée datée de 2012, au moment où il était ministre des Finances du président Koroma.

Une commission d’enquête avait conclu en 2020 que des millions de dollars restaient introuvables après avoir épluché les comptes, datant des années de pouvoir de M. Koroma, de ministères et d’entreprises publiques.

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