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Le Premier ministre burkinabè accuse la France de commanditer le terrorisme au sahel

Le Premier ministre burkinabé accuse la France de susciter le terrorisme au Sahel

Ce vendredi, le Premier ministre de la transition du Burkina Faso Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, a affirmé devant le Parlement que « le terrorisme au Sahel a été suscité, principalement par le gouvernement français », appelant les pays africains à s’assumer en tant que « communautés libres ».

« Qui peut oublier que les plus grands crimes ont été commis par les prétendues démocraties occidentales. Il suffit de ne retenir que les deux guerres mondiales dont le point culminant est la Shoa, la guerre du Vietnam, la guerre d’Algérie, les guerres d’indépendance au Cameroun et dans les colonies portugaises d’Afrique, la guerre d’Afghanistan, la guerre du Golfe, la guerre en Syrie, l’entretien de la rébellion de la Contra et toutes les actions injustifiées contre le régime sandiniste du Nicaragua, les coups d’État commandités contre les régimes nationalistes en Afrique et en Amérique latine, l’élimination du Guide de la Révolution libyenne, et actuellement, le terrorisme au Sahel qui a été suscité, principalement par le Gouvernement français, contre les États du Sahel, dans le but de prendre directement le contrôle de ces territoires », a déclaré le chef du gouvernement burkinabè dans son exposé sur la Situation de la Nation devant le Parlement.

« Le temps est venu de nous assumer en tant que communauté africaine libre et indépendante dans un ensemble intégré », a-t-il souligné.

Le Premier ministre burkinabè a expliqué que « ce que certains partenaires veulent nous imposer pour toujours, c’est une forme de démocratie parmi tant d’autres. Une forme de démocratie qui véhicule leurs cultures et leurs valeurs sociales souvent en déperdition ».

« Les Occidentaux devraient prendre conscience qu’il est temps pour eux de s’occuper d’abord du mal qui ronge leur propre démocratie, en accordant davantage d’attention aux minorités qui subissent leur oppression comme les Noirs, les Arabes, les Juifs, les Tziganes », a-t-il dit.

Sur le plan sécuritaire, le Premier ministre burkinabè a fait savoir que face au « blocus imposé par certains États occidentaux », une diversification était, non seulement opportune, mais nécessaire. « Nous avons également renforcé la coopération militaire avec la Chine et la Turquie. Cela nous a permis de disposer de moyens modernes et percutants », a-t-il mentionné.

De même, a-t-il précisé, le renforcement de la coopération militaire avec la Fédération de Russie permet le renforcement des capacités du personnel militaire et de meilleurs approvisionnements en armements et en munitions.

Soulignant que le Burkina Faso dispose actuellement d’équipements de défense de « dernière génération », il a indiqué que dans le domaine militaire, le régime de la Transition est disposé à coopérer, « sans complexe, avec tout État dans un esprit d’ouverture et de respect mutuel ».

Il a ajouté que la création du Fonds de soutien patriotique (F.S.P.) permet aux citoyens de contribuer à l’acquisition de moyens pour les forces combattantes et que d’ici à la fin de 2023, les contributions attendues sont de l’ordre de quatre-vingt milliards (134 millions de dollars).

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