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Guinée-Bissau: le président Emballo dissout le Parlement

Embalo

En représailles à la tentative de coup d’état de ce vendredi 1er décembre dans la capitale Bissau, le président Umaru Sissoko Emballo a pris une décision radicale, la dissolution du Parlement.

Ce lundi 4 décembre 2023, à l’initiative du président Bissau guinéen Umaru Sissoko, a eu lieu au Palais de la présidentiel un Conseil d’Etat. Cette rencontre réunissait, le président de la cour suprême, le président de l’Assemblée nationale, le premier ministre et les leaders des partis politiques.

Cette réunion comme on peut s’y attendre avait pour but de fixer la stratégie à adopter en face de cette menace constante que représente l’armée car le président avait déjà annoncé des représailles. Il affirmait ce 2 décembre « J’étais à Dubaï où j’ai pris part à la COP28. Je ne pouvais pas rentrer à cause de la tentative de coup d’État. Je tiens à vous dire que cet acte aura des conséquences graves »

La dissolution du parlement dominé par l’opposition et l’organisation de prochain scrutin législatif ont été à l’ordre du jour. Selon le président l’assemblée nationale devrait sauter car à l’évidence, il y a eu « Complicité » entre la Garde nationale et « certains intérêts politiques au sein même de l’appareil d’Etat ».

À titre de rappel, le jeudi 30 novembre dernier, des membres de la garde armée ont déclenché un affrontement violent avec la Garde présidentielle dans le but de libérer deux ministres de l’opposition. Ces deux ministres faisaient l’objet d’une enquête menée par la police judiciaire concernant des allégations de détournement de fonds publics. L’affrontement a éclaté alors qu’ils étaient interrogés dans le cadre de cette enquête.

« Après cette tentative de coup d’État menée par la Garde nationale et devant les preuves fortes de l’existence de complicités politiques, le fonctionnement normal des institutions de la République est devenu impossible. Ces faits confirment l’existence d’une grave crise politique » telles sont les raisons qui ont poussées le président à dissoudre la législature qui fonde la légalité de l’action gouvernementale. Mais pour palier un défaut de légalité, un décret présidentiel rassure l’opinion : « La date des prochaines élections législatives sera fixée le moment opportun, conformément aux dispositions […] de la Constitution ».

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