Sécurité

G5 Sahel: la Mauritanie et le Tchad achèvent la coalition

Créé le 16 février 2014, le G5 Sahel met la clé sous la porte. Ce samedi 2 décembre, le Niger et le Burkina Faso annonçaient leur départ de la coalition de lutte antiterroriste. En Mai 2022 déjà c’était le Mali qui avait claqué la porte. Cette fois-ci s’en est fini.

Le week-end dernier, le Burkina et le Niger ont notifié aux signataires de l’alliance leur départ du G5 Sahel qui en réalité était devenu le G4 dans le mois de Mai de l’année dernière. Et on ne peut pas dire que les raisons qui ont motivé ces départs sont vraiment différentes de celles soulevées par la transition malienne il y a de cela quelques mois. Entre autres, le fait que « l’organisation peine à atteindre ses objectifs » mais aussi et surtout qu’elle soit à la botte de puissances étrangères qui lui dicteraient sa conduite. Ils déplorent le fait que l’organisation soit « instrumentalisée par l’extérieur » soit la même rhétorique que le Mali.

Prenant acte de cette décision, les deux états membres restants à savoir : la Mauritanie et le Tchad et conformément à l’article 20 de la convention portant la création du G5 Sahel, qui dispose que ce dernier« peut être dissous à la demande d’au moins trois États membres », ont préféré mettre un terme à cette coalition. D’un commun accord, les deux pays ont annoncé la dissolution de l’organisation tout en rassurant sur leur intention de poursuivre les efforts avec tous les pays du Sahel.

Le bilan de cette coalition initié il y a de cela plus de Neuf ans n’est pas du simple à établir. Nouakchott et Ndjamena ont tenu à rappeler que la coalition a rendu possible durant ces longues années la  création d’un centre de formation à la lutte antiterroriste, d’une force militaire conjointe, d’un collège de défense. Mais les détracteurs de cette organisations pourraient rétorquer et à raison qu’elle a tout fait sauf remplir sa mission principale, celle d’endiguer le terrorisme.

Le bilan du G5 Sahel aujourd’hui Neuf ans après sa création reste fort nuancé et ses anciens membres qui l’ont désavoué sont partis créer ce que l’on appelle l’Alliance des Etats du Sahel (AES), une coalition qui se donne pour objectif en substance de challenger les défis que le G5 n’a pas pu relever.

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