Ce mercredi, le chef des militaires au pouvoir en Guinée, le colonel Mamady Doumbouya, a annoncé un deuil national de trois jours en hommage aux victimes de l’explosion et l’incendie meurtriers du principal dépôt de carburant du pays à Conakry.
« Face à cette épreuve douloureuse, je décrète un deuil national de trois jours à compter de jeudi » en hommage aux 18 morts et plus de 200 personnes blessées dans le sinistre, a déclaré, dans un discours à la télévision publique guinéenne, le colonel Doumbouya, qui a renversé en septembre 2021 le président Alpha Condé qui était au pouvoir depuis plus de 10 ans.
La commune de Kaloum, centre névralgique des affaires à Conakry, a été durement frappée dans la nuit par l’explosion qui a provoqué d’importants dégâts matériels et mis à l’arrêt l’économie.
Le centre-ville de Conakry était toujours paralysé mercredi, malgré l’annonce de la réouverture « à minima » des bureaux, plus de deux jours après l’explosion et l’incendie du principal dépôt de carburant de Guinée.
Et face aux inquiétudes des Guinéens quant à la pénurie de carburant, le gouvernement tente de rassurer sur les stocks. Selon les autorités, le pays peut s’appuyer sur le stock de gasoil disponible, car cinq bacs du grand dépôt de Coronthie n’ont pas été touchés. Il y aurait aussi assez de fuel également, d’après le porte-parole du gouvernement, pour que les transports de marchandises et l’industrie ne soient pas affectés par l’incendie.
Le dépôt de Coronthie a une capacité de 63 millions de litres de gasoil, 20 millions de fuels lourd. L’urgence désormais, c’est donc l’approvisionnement en essence. Le pays est en train de négocier avec ses voisins comme la Côte d’Ivoire pour ravitailler la région de Kankan et la Sierra Leone pour la capitale Conakry.
Quant aux inquiétudes sur une éventuelle et logique flambée des prix après la perte engendrée par l’incendie, le gouvernement tient à rassurer. « Il n’y aura pas de surcoût », insiste-t-il.