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En Guinée-Bissau, le Premier ministre limogé huit jours après sa reconduction

En Guinée-Bissau le Premier ministre limogé 8 jours après sa reconduction

Guinea-Bissau President Umaro Sissoco Embalo conducts a press conference during his state visit to South Africa at the Union Buildings in Pretoria on April 28, 2022. (Photo by Phill Magakoe / AFP)

Ce mercredi, le président de Guinée-Bissau Umaro Sissoco Embalo a limogé le Premier ministre qu’il avait reconduit dans ses fonctions il y a huit jours après la dissolution de l’Assemblée nationale et des heurts qu’il avait qualifiés de « tentative de coup d’État », selon un décret présidentiel.

« Monsieur Geraldo João Martins est démis de sa fonction de Premier ministre. Le présent décret entre immédiatement en vigueur », indique le texte transmis à la presse, sans donner plus de précisions.

M. Martins est un responsable de la coalition de l’opposition qui avait remporté les élections législatives de juin autour du parti historique PAIGC, qui a mené la lutte de libération de la Guinée-Bissau et a longtemps dominé la vie politique de ce pays en proie à une instabilité chronique.

Il avait été reconduit à la tête du gouvernement le 12 décembre malgré la dissolution de l’Assemblée nationale opérée par le président Embalo en raison d’affrontements qui avaient opposé le 1er décembre la Garde nationale et l’armée, faisant au moins deux morts dans la capitale Bissau.

Le chef de l’État bissau-guinéen avait qualifié ces événements de « tentative de coup d’État » alors que le président du Parlement et adversaire de longue de M. Embalo, avait dénoncé un « coup d’État constitutionnel » de la part de ce dernier.

Les heurts du 1er décembre ont commencé lorsque des éléments de la Garde nationale ont fait irruption dans les locaux de la police judiciaire pour en extraire le ministre de l’Économie et des Finances et le secrétaire d’État au Trésor public qui y étaient interrogés à propos d’un retrait de dix millions de dollars des caisses de l’État.

Ces affrontements sont considérés comme une nouvelle illustration des fractures politiques profondes au cœur de l’État, qui traversent aussi les forces de sécurité.

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