La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a tenu ce dimanche 10 décembre à Abuja au Nigeria sa 64e session ordinaire. A l’issue de ce sommet annuel, un comité de trois dirigeants parmi lesquels le président du Togo, a été mis en place pour négocier avec la junte militaire du Niger en vue d’une transition vers un régime démocratique.
Faure Gnassingbé du Togo, Patrice Talon du Bénin et Julius Maada Bio de la Sierra Leone sont chargés de dialoguer avec la direction du CNSP au Niger, pour une transition courte et d’autres conditions pour lever les sanctions. C’est du moins l’une des décisions fortes prises au cours de la 64e session ordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à Abuja.
Les trois présidents ont été choisis afin de convenir d’une « feuille de route de transition courte » et de travailler « vers le rétablissement rapide de l’ordre constitutionnel ».
Selon le président en exercice de la CEDEAO , la levée des sanctions imposées au Niger dépendra des résultats de l’engagement du comité des chefs d’État avec la junte nigérienne. « En fonction des résultats de l’engagement par le comité des chefs d’État avec le CNSP, l’autorité lèvera progressivement les sanctions imposées au Niger. En cas de non-respect par le CNSP des résultats de l’engagement avec le comité, la CEDEAO maintiendra toutes les sanctions« , a déclaré Bola Tinubu.
Pour rappel, cette décision de la Cédéao fait suite à la visite vendredi au Togo du chef militaire du Niger, le général Abdourahamane Tiani. Quelques jours avant, Niamey avait demandé au président togolais Faure Gnassingbé de jouer un rôle de médiateur.