Quatre ressortissants français, agents de la Direction générale de la sécurité extérieure ont été arrêtés à Ouagadougou. L’incident serait survenu début décembre selon les informations de jeune Afrique. Bien que les allégations d’espionnage soient soulevées par les autorités burkinabè, la France nie ces accusations en coulisses.
Arrêtés ce 1er décembre à Ouagadougou, quatre ressortissants français sont détenus à la Maco la maison d’arrêt et de correction de la capitale burkinabè. Cette incarcération est intervenue après qu’ils aient été écoutés une dizaine de jours par la Direction de la sûreté de l’Etat du Burkina qui les accusent d’espionnage au profit d’une puissance étrangère.
Selon une source diplomatique de RFI, ces ressortissants français seraient des fonctionnaires techniciens en mission pour une opération de maintenance informatique au profit de l’Ambassade de France. Cependant, selon les investigations de Jeune Afrique, il s’agirait de quatre agents de la Direction générale de la sécurité extérieure, arrivés au Burkina avec des passeports diplomatiques et des visas en règle.
A en croire Mathieu OLIVIER, journaliste d’investigation à Jeune Afrique, les autorités françaises ont tout fait pour ne pas ébruiter l’affaire et auraient même entamé des pourparlers avec la partie burkinabè. Alors que le torchon brule entre les deux pays depuis l’accession au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré par un coup d’état. Une médiation du Togo, pays voisin du Burkina serait aussi en cours.
Au regard de toutes ces informations, une question demeure, légitime d’ailleurs : qu’est ce qui explique la décision de la France de passer sous silence la détention depuis le début du mois de ses ressortissants pour cause d’espionnage par un pays avec lequel les relations ne sont plus vraiment très amicales alors que ces derniers avaient un ordre de mission ?
