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Togo: l’opposition conteste le fichier électoral, jugé fiable par l’OIF

Election Togo

People line up to cast their ballots in Lome July 25, 2013. Togolese are going to the polls today to vote and choose a new legislative assembly in long-delayed parliamentary elections in the country. REUTERS/Noel Kokou Tadegnon (TOGO - Tags: POLITICS ELECTIONS)

Alors que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a divulgué lundi 20 novembre 2023 les chiffres officiels résultants des données traitées, l’opposition continue de dénoncer quitus donné par l’OIF au fichier électoral. La Dynamique pour la majorité du peuple (DMP), une coalition de l’opposition a interpellé l’organisation à propos de son audit.

Le fichier électoral définitif de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) compte 4,2 millions d’électeurs a annoncé le président de la commission après le récent recensement mené du 29 avril au 14 juin 2023 sur l’ensemble du territoire. Cette étape fait suite à un audit réalisé récemment par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Dans son rapport, l’organisation a validé le fichier en le jugeant « fiable » comme référence essentielle pour les prochaines élections régionales et législatives au Togo.

Cependant, l’opposition conteste cette décision de l’OIF et dit craindre des « fraudes électorales » lors des prochaines élections législatives dont la date reste inconnue pour heure.

« Je voudrais dire que nous sommes les témoins oculaires que ce fichier électoral n’est pas fiable. Il faut dire les choses telles qu’elles sont : le régime a pris au moins quatre ans pour se préparer pour un nouveau recensement en 2023, mais dès que ce recensement a commencé, il y a eu des problèmes partout. Soit c’est la machine qui ne travaille pas, qui ne fonctionne pas, soit c’est le carburant qui manque« , a indiqué John Targone, membre de la DMP, Dynamique pour la majorité du peuple.

« Nous savons que cela a été fait exprès pour défavoriser le recensement dans la zone réputée plus favorable à l’opposition. Quand même, si nous dénonçons les choses, il faut que la communauté internationale nous écoute au risque d’être complice. Le fait pour nous de dénoncer l’audit nous permet de mettre l’OIF devant ses responsabilités. Nous savons ce qui est programmé par le régime : c’est le couple élections – répression. Et c’est ce que l’OIF est venue encore une fois soutenir au Togo. », a-t-il déploré.

Pour rappel, le rapport de l’audit réalisé par les experts de l’OIF sur le fichier à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a été dévoilé le mercredi 15 novembre passé, soit une semaine avant l’annonce des chiffres définitifs par la CENI.

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