Le CPJ, Comité de Protection des Journalistes basé aux USA a réagi aux poursuites contre les journalistes AnaniSossou et Loïc Lawson.
« Les autorités togolaises devraient libérer immédiatement et sans condition Loïc Lawson et AnaniSossou, reformer les lois et règlements du pays pour s’assurer que le journalisme ne soit criminalisé.» a déclaré le CPJ. Jonathan Rozen, chercheur senior au CPJ, joint par RFI considère que le Togo a besoin de revoir ses lois car, souligne-t-il, le journalisme n’est pas un crime.
Et à Angela Quintal, coordinatrice du programme Afrique du CPJ d’ajouter : « les autorités togolaises doivent libérer les journalistes AnaniSossou et Loïc Lawson, abandonner les charges contre eux et leur permettre de rendre compte librement des évènements actuels. L’arrestation et les poursuites en cours contre cesjournalistes ne sont que le dernier exemple des efforts agressifs des autorités togolaises pour contrôler la presse locale.»
L’organisation de défense des droits des journalistes Reporters Sans Frontières (RSF) a elle aussi appelé à la libération des deux journalistes. « Nous sommes préoccupés par les convocations et les détentions de journalistes au Togo. Les signes que nous voyons émerger montrent une volonté des autorités de contourner la loi sur la presse pour arrêter et détenir des journalistes alors que les délits de presse sont dépénalisés. Nous dénonçonscette détention abusive et demandons aux autorités de libérer immédiatement Loïc Lawson et AnaniSossou » a déclaré SadibouMarong, directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF à l’AFP nous relate Voa Afrique.com.
Pour rappel les journalistes Anani Sossou et Loïc Lawson ont été déposés en prison pour des propos supposés diffamatoires et mensongers sur des réseaux sociaux suites à une plainte déposée par l’actuel ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Réforme foncière, Kodjo Sévon Tépé Adedze.