Suite à la récente mise au point de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) concernant son audit sur le fichier électoral du Togo, un collectif d’organisations de la société civile togolaise et de la diaspora a réagi vivement. Dans une lettre ouverte adressée à la Secrétaire générale de l’OIF, le collectif dénonce ce qu’il qualifie de contre-vérités et de fuite de responsabilité de l’institution dans sa récente déclaration.
Au Togo, les coalitions de l’opposition et les organisations de la société civile continuent de s’en prendre à l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Dans une nouvelle lettre parvenue à Togo web TV, le collectif d’organisations de la société civile togolaise et de la diaspora a exprimé son mécontentement face aux conclusions de l’audit de l’OIF sur le fichier électoral togolais.
Parmi les points soulevés par le collectif, il y a une contestation de la composition du Comité d’audit. Contrairement aux déclarations de l’OIF, le collectif affirme que tous les représentants de l’opposition politique n’ont pas été inclus dans le processus. Des accusations de manque de sérieux et de rigueur dans la conduite de l’audit sont également formulées, remettant en question la fiabilité du fichier électoral togolais.
Une des principales critiques concerne également la prétendue exclusion de la société civile togolaise dans le processus d’audit, malgré les affirmations de l’OIF sur son engagement envers l’inclusivité. Le collectif souligne l’importance d’un travail rigoureux impliquant les organisations de la société civile pour garantir l’objectivité de l’audit.
En ce qui concerne les déclarations de l’OIF sur la fiabilité du fichier électoral, les OSC estiment avoir relevé de nombreuses incohérences qui portent atteinte à la crédibilité de l’organisation. Les accusations de légèreté blâmable, de manque de rigueur, d’intégrité et de cohérence mettent en doute la démarche de l’OIF dans son évaluation du processus électoral togolais. « La mise au point n’est donc autre chose qu’une manigance de l’OIF destinée à masquer les manquements graves et décevants relevés dans la mission de ses experts pour l’audit du fichier électoral togolais ; et les Togolais ne sont pas prêts à l’accepter pour une énième fois », lit-on dans la lettre du collectif.
En conclusion de leur lettre ouverte, les organisations de la société civile togolaise et de la diaspora appellent l’OIF à se rétracter, sous peine de signaler leur intention de recourir aux juridictions internationales si l’OIF persiste dans sa position actuelle.