La Cour de cassation de Paris a rendu son verdict ce mercredi dans l’affaire de corruption impliquant le magnat français Vincent Bolloré au Togo. Alors que le milliardaire demandait l’annulation totale de la procédure dans laquelle il était mis en examen depuis 2018, la Cour a accordé une victoire nuancée en permettant le retrait d’une partie des pièces relatives à ses aveux de 2021.
Vincent Bolloré est accusé de corruption d’agent public étranger dans l’attribution de la gestion du port de Lomé entre 2009 et 2011. Les juges financiers parisiens enquêtent sur l’utilisation présumée des services de conseil politique de sa filiale Euro RSCG (devenue Havas), soupçonnant des manœuvres frauduleuses visant à obtenir la gestion portuaire au profit de sa filiale Bolloré Africa Logistics, lors de la campagne présidentielle de Faure Gnassingbé.
Dans son verdict ce mercredi, la plus haute juridiction judiciaire française a donné son quitus pour le retrait d’une partie des pièces liées aux aveux de l’homme d’affaires en 2021. Cependant, la procédure dans son ensemble demeure intacte, marquant ainsi une victoire nuancée pour le magnat français. Bolloré avait argué que ses propres aveux en 2021 portaient atteinte à sa présomption d’innocence, justifiant ainsi l’annulation totale de la procédure.
L’avocat de Vincent Bolloré a exprimé son intention de poursuivre les recours auprès des juridictions européennes dans l’espoir d’obtenir une satisfaction totale. Cette affaire, qui a débuté en 2018, continue de susciter l’attention en raison de ses implications complexes et des enjeux politiques qui l’entourent, notamment en lien avec la campagne présidentielle au Togo.