Ce dimanche au moins 20 civils ont été tués par la chute d’un obus sur un marché à Omdourman, une banlieue proche de Khartoum, la capitale du Soudan, a annoncé une ONG.
Dans un communiqué, un comité d’avocats pro-démocratie qui documente les victimes civiles et les violations des droits humaines dans le conflit, indique « lors d’échanges de tirs intenses entre les belligérants, des obus sont tombés sur un marché d’Omdourman ». « Plus de 20 civils ont été tués et d’autres ont été blessés ».
La veille, au moins 15 civils ont été tués par « des obus tombés sur leurs maisons » à Khartoum, avait indiqué une source médicale.
Déclenchée le 15 avril, la guerre entre l’armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires) du général Mohamed Hamdane Daglo, a fait plus de 9 000 morts, selon une estimation de l’ONG Armed Conflict Location & Event Data Project (Acled), considérée comme très largement sous-estimée.
Selon plusieurs ONG, cette guerre a aussi déplacé plus de 6 millions de personnes et détruit la plupart des infrastructures.
Jusqu’ici, aucune des parties belligérantes n’entend faire de concession à la table des négociations.
En effet, en juin, des pourparlers entre les belligérants avaient eu lieu dans la ville saoudienne de Jeddah. Ils visaient « à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire, à établir des cessez-le-feu et d’autres mesures de confiance, et à progresser vers une cessation permanente des hostilités », selon Ryad.
Ces tentatives de médiation n’ont abouti qu’à de brèves trêves qui ont toutes été systématiquement violées.
Les généraux Burhane et Dagalo avaient opté plutôt pour une guerre d’usure, dans l’espoir d’obtenir de plus grandes concessions à la table des négociations, selon des experts.