En réaction à la mise en orbite de Maligyong-1, le premier satellite de reconnaissance de la Corée du Nord, Séoul a annoncé suspendre partiellement un accord militaire entre lui et Pyongyang. Cette suspension qui signifie implicitement, une reprise des opérations de reconnaissance à la frontière nord de la péninsule a motivé cette décision de Pyongyang de suspendre définitivement cet accord et de reprendre de plus belle des activités militaires dans la zone démilitarisée.
Mardi 21 novembre 2023, Pyongyang annonçait la mise en orbite de son premier satellite de reconnaissance. Une annonce qui visiblement a occasionné une gêne certaine au Sud de la péninsule puisqu’elle a fait appel à une décision radicale de la part de Séoul qui préconise une suspension partielle de l’accord militaire signé en 2018. Cet accord, avait pour but de limiter les affrontements accidentels à la frontière entre les deux Etats et ainsi prévenir les tensions.
En réaction et en représailles à cette suspension momentanée unilatérale, la Corée du Nord par le truchement de son ministère de la Défense a mis officiellement fin à l’accord bilatéral de 2018 en déclarant : « Notre armée ne sera plus jamais contrainte par l’accord militaire » et signale déployer des armes dans la zone démilitarisée. Décision certes radicale mais pas incohérente dans la mesure où l’on ne pouvait pas s’attendre à ce que Pyongyang reste les bras croisés pendant que son voisin serait entrain d’accroître la surveillance sur ses frontières.
Une zone tampon maritime, secteurs d’exclusions aériennes et une zone exemptée d’exercices militaires ; telles étaient les dispositions que consacraient cet accord même s’il n’était pas totalement respecté, il laisse place aujourd’hui à un désert d’incertitude et de méfiance des deux côtés et c’est de là que nait l’insécurité.