Propulsé au pouvoir par un coup de force qu’il a diligenté contre l’ex-président Nigérien Mohamed Bazoum dans le mois de Juillet de cette année, le Gal Tiani a rendu une visite d’amitié et de travail à son homologue Malien, le Colonel Goita Assimi, le président de la transition malienne. Le Chef de l’Etat nigérien a ensuite mis le cap sur Ouagadougou au Burkina.
Sur le coup des sanctions depuis son accession au pouvoir par un coup d’état en Juillet 2023, le Niger du Gal Tiani est de fait isolé sur le plan régional et ne peut que compter sur le soutien d’autres pays de la communauté se trouvant dans la même situation que lui. Pour ses premières tournées, le dirigeant nigérien a choisi les Etats du sahel signataire de l’accord du Liptako-Gourma, celui de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
Au-delà du témoignage de reconnaissance au peuple frère du Mali pour son soutien indubitable, le président de la transition nigérienne a aussi féliciter de vives voix le Mali pour la récupération de kidal dans le cadre de la lutte antiterroriste.
Toujours dans le cadre de l’engagement des deux pays en plus du peuple frère du Burkina à débarrasser le Sahel de la gangrène du terrorisme, les deux dirigeants ont abordé les implications de l’AES sur ce chantier. Evoquant leur entretien sur X, le président du mali écrivait : « l’entraide entre pays frères du Sahel et opérationnalisation complète de la AES ont été les points d’échanges »
Bamako le matin et Ouagadougou dans l’après-midi
A sa descente de l’avion, le général a été accueilli avec les insignes honneurs dignes de son rang par son homologue Burkinabè. Le Gal Tiani a exprimé ses remerciements aux autorités burkinabè pour leurs « soutiens multiples et multiformes »grâce auxquels le Niger a pu « résister » face aux menaces d’intervention armée de la Cédéao tout en ayant réussi à « éviter que le pays soit un champ de bataille ».
En ce qui concerne l’Alliance des Etats du Sahel, le président du CNSP a manifesté son enthousiasme à l’idée selon laquelle cette alliance soit une plateforme à travers laquelle le Burkina, le Mali et le Niger feront front commun ‘’face à tout agresseur’’.
Au terme de cette rencontre, le président Ibrahim Traoré a réaffirmé le soutien du Burkina au peuple Nigérien tout en fustigeant les « sanctions inhumaines » de la Cédéao.