Ce mardi, les médias locaux ont rapportés que deux officiers supérieurs de l’armée sont placés en détention préventive à la maison de force de Tsiafahy. Ils sont accusés d’incitation à la mutinerie militaire dans l’objectif de perpétrer un coup d’État.
Selon les informations rapportées par un média malgache, les deux officiers étaient sous étroite surveillance depuis plusieurs semaines. Ils avaient contacté les chefs de corps de l’armée et de la gendarmerie d’Analamanga afin d’évoquer les tensions liées au premier tour des élections présidentielles.
Cette approche a alerté les autorités. Les communications par smartphones et informatiques ont confirmé les soupçons de leur hiérarchie. Les « putschistes » s’appuyaient sur la contestation électorale pour justifier leur coup d’État et récolter des fonds afin de financer leur projet.
Pour mener à bien cette opération, les deux colonels avaient constitué une caisse « noire » de 120 millions d’ariary (24 340 €). Le commandement militaire malgache étant informé de leur intention, du pactole dont ils disposaient, des mails et des nombreuses conversations téléphoniques, les deux hommes ont été convoqués.
« Instigation d’une mutinerie militaire et tentative de coup d’État”, seraient les charges retenues contre les deux colonels, rapporte l’Express de Madagascar citant des sources bien informées.
Ces faits sont annoncés alors que la commission électorale vient de révéler samedi les résultats provisoires du premier tour de la présidentielle donnant le président sortant Andry Rajoelina vainqueur. Résultats rejetés par l’opposition avant même leur proclamation.