L’Ukraine et les pays Baltes ont décidé de boycotter la réunion annuelle de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe, OSCE qui se tiendra les 1 et 2 décembre prochain en Macédoine du Nord.
La présence de Serguei Lavrov le ministre des Affaires Etrangères russe à la prochaine réunion de l’OSCE ne fait plus aucun doute à ce jour d’autant que les autorités bulgares ont donné l’autorisation de survol de leur espace aérien. En guise de protestation à cette présence de la Russie, l’Ukraine ainsi que la Lettonie, la Lituanie et l’Estonie ont annoncé le boycott de cette réunion.
Dans une déclaration conjointe des pays baltes, il a été notifié que les ministres des Affaires Etrangères ont «décidé de ne pas assister» à cette réunion qui aura lieu à Skopje. En effet selon eux, la présence de Serguei Lavrov à ces assises «risque de légitimer l’agresseur qu’est la Russie en tant que membre à part entière de notre communauté de nations libres».
La défection de Kiev a été signalée à l’AFP par le porte-parole de la Diplomatie ukrainienne Oleg Nikolenko en ces mots, le ministre des Affaires étrangères :«DmytroKouleba boycottera la réunion ministérielle de l’OSCE à la suite de la décision d’autoriser Lavrov à y participer »
Il est à noter que la Russie n’était pas au dernier rendez-vous de l’organisation à Varsovie en Pologne car Moscou n’avait pas réussi à obtenir des autorités polonaises l’autorisation de survoler leur espace aérien. Par conséquent «la Russie profitera de cette occasion pour diffuser sa propagande et saper l’unité de l’Occident», selon le ministre des Affaires étrangères Estonien Marcus Tsahkna. Il a ajouté que «la place de Sergueï Lavrov est dans un tribunal spécial, pas à la table de l’OSCE» car selon lui, «pendant que la réunion de l’OSCE se déroule à Skopje, la machine de guerre russe attaque des Ukrainiens innocents et déporte des enfants sans sourciller».
Faut-il le rappeler, les origines de l’OSCE remontent à la période de détente de la guerre froide dans les années 1970. Elle a été créée pour servir de dispositif de dialogue et de négociation entre l’Ouest et l’Est fondamentalement opposés.