Société

Libéria: une voiture tue une dizaine de supporters du vainqueur de l’élection présidentielle

Ce lundi soir, une voiture a foncé sur une foule de supporters du vainqueur déclaré de la présidentielle au Libéria Joseph Boakai faisant au moins dix victimes, décédées selon le Parti de l’Unité, blessées selon la police.

« Dix personnes sont mortes à l’heure où je vous parle », a déclaré à l’AFP Mohammed Ali, porte-parole du parti de M. Boakai, le Parti de l’Unité, précisant avoir peu de doute quant à un acte délibéré du conducteur, qui a pris la fuite.  

Un responsable de la police, Melvin Sacko, a indiqué que le véhicule avait foncé sur les gens et avait pris feu. Il ne s’est pas prononcé sur le nombre exact de victimes mais a indiqué qu’au moins 16 personnes, 12 hommes et quatre femmes, avaient été hospitalisés dans un même établissement. La police essaye de localiser d’autres victimes dans d’autres hôpitaux, a-t-il dit par téléphone à l’AFP.

Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent de nombreuses personnes ensanglantées allongées au sol, certaines recevant de l’assistance, d’autres inertes.

Des sympathisants célébraient la victoire de M. Boakai au second tour de la présidentielle du 14 novembre devant des locaux du parti dans le centre de la capitale, quand, entre 21 h et 22 h locales (et GMT), un véhicule garé non loin a fait des appels de phare, puis a éteint ses feux et a foncé dans la foule, a rapporté Mohammed Ali, s’appuyant sur des témoignages.

« Nous ignorons qui a fait ça, mais nous avons du mal à croire que la voiture ait eu un problème mécanique ou que ses freins aient lâché puisqu’on nous a dit qu’elle était garée tout près, a fait des appels de phare aux supporteurs et a foncé sur eux », a dit le porte-parole.

Interrogé, le responsable de la police a répondu que « l’enquête est toujours en cours ». « Nous ne savons pas où se trouve le chauffeur », a ajouté M. Sacko.

Les partenaires étrangers du Liberia ont salué le déroulement pacifique du vote. Mais l’élection a été marquée par l’inquiétude de violences après l’annonce des résultats dans un pays sorti en 2003 d’années de guerre civile.

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