Alors que les partis de l’opposition continuent de dénoncer le quitus donné par l’OIF au fichier électoral à la suite de l’audit réalisé par ses experts, l’organisation a tenu à briser le silence pour recadrer le débat. Dans un communiqué, l’OIF a fait une mise au point relative au cadre de son travail.
Depuis la remise de son rapport à la Commission électorale nationale indépendante (CENI), qui certifie la fiabilité du fichier électoral, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) fait l’objet de commentaires et de critiques. Des accusations ont été portées à l’encontre de l’OIF, l’accusant de complicité avec le pouvoir pour favoriser la fraude lors des prochaines élections législatives et régionales au Togo. En réaction à ces allégations, l’organisation s’est exprimée à travers un communiqué, mettant en avant le cadre de son travail à la suite de l’audit du fichier électoral togolais.
L’organisation a insisté sur le fait que sa mission était spécifiquement liée à l’audit du fichier électoral et non à l’ensemble du processus électoral. Elle a exhorté les acteurs politiques à adresser leurs préoccupations concernant d’éventuelles défaillances à la CENI, soulignant que l’audit du fichier électoral était une étape parmi d’autres dans le processus électoral. « Un audit du fichier électoral ne représente qu’une étape parmi d’autres de ce processus, l’OIF ne peut être tenue responsable des failles relevées lors de la période d’inscription des électeurs », a souligné l’OIF.
Pour mener à bien sa mission d’audit, l’ OIF a ajouté avoir échangé avec toutes les parties prenantes nationales le 19 octobre 2023, notamment avec la CENI, présentant les modalités (principes, approche et champ de couverture) d’un audit de fichiers électoraux par l’OIF.
« Ces modalités incluent en particulier les principes de transparence et d’inclusivité, impliquant la participation d’une représentation diversifiée de la classe politique et de la société civile dans la supervision et le suivi de l’opération d’audit. La CENI, responsable de l’audit et garante du respect du principe d’inclusivité, a élaboré les Termes de référence (TDR) et mis en place un Comité d’audit comprenant différentes sensibilités (majorité, opposition et société civile). Le 25 octobre 2023, les experts de l’OIF ont rencontré les membres de ce Comité d’audit pour partager leurs constats et recommandations. Les représentants des partis politiques (majorité et opposition) étaient présents, à l’exception de ceux de la société civile », a fait savoir l’organisation internationale.
Pour finir, l’OIF a souligné que sa mission avait été menée de manière transparente, impartiale et objective, utilisant des procédés techniques et scientifiques éprouvés, similaires à ceux employés dans d’autres pays francophones engagés dans des processus électoraux.