A l’approche des élections législatives et régionales, les partis de l’opposition au Togo demeurent en désaccord concernant le découpage électoral. Après la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP), c’est désormais le tour de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) de revenir sur ce sujet épineux
Le découpage électoral actuel viole la constitution, les lois et règlements de la République du Togo. C’est du moins ce qu’on peut retenir des propos de Jean-Pierre Fabre, leader du parti ANC. Selon l’opposant, les députés togolais ne représentent pas tous les citoyens à leur juste mesure. Il fonde son argumentation sur les résultats du RGPH5 qui révèle que la population résidente au Togo s’établit à 8 095 498 habitants.
« Vous ne pouvez pas aller à des élections et aboutir à des résultats scandaleux, lance-t-il, Parce qu’en vérité, quand on regarde les chiffres qu’on a, le quotient de représentativité pour un député dans la région maritime représente quoi ? 141 000 personnes ! Mais dans le Plateau, un député représente simplement 65 000 personnes ! Cela veut dire quoi, en vérité ? L’homme des Plateaux est deux fois plus important en dignité ? Est-ce que c’est possible ? Non ! », a-t-il déploré lors d’une conférence de presse.
Pour le président de l’ANC, un nouveau découpage électoral est nécessaire pour éviter les disparités régionales et de genre qui engendrent une discrimination flagrante et inacceptable. « C’est une violation de l’article 5 de la Constitution qui dit que tous les Togolais sont égaux. Mais d’où vient que le régime arrive facilement à nous imposer ce scandale. », a-t-il ajouté.
Pour finir, l’homme politique évoque le risque que certaines préfectures ne soient pas représentées à l’Assemblée nationale, du fait de leur agrégation à d’autres circonscriptions électorales, affectant ainsi le positionnement des candidats sur les listes électorales.