Sécurité

La RDC et l’ONU signent un accord pour le retrait de la MONUSCO

C’est officiel! La Monusco est prête à effectuer son retrait. Sans toutefois officialiser un calendrier, la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation au Congo a révélé ce 22 novembre avoir signé un plan de retrait avec le gouvernement Congolais.

Créée à partir de l’adoption de la résolution 1925 du Conseil de Sécurité en Mai 2010, la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO)succédait la Monuc qui était implantée au Congo depuis 1999. En dépit de ses objectifs qui ont été tout sauf atteints, la mission onusienne a souvent défrayé la chronique au Congo, nombres de fois surtout pour les mauvaises raisons. Les accusations sont graves et souvent choquantes car ce ne sont forcément pas ce à quoi l’on devrait s’attendre venant d’une mission de maintien de la paix.

Maltraitance d’enfants, prostitution de mineurs, violences sexuelles … sont entre autres les bassesses auxquelles se sont livrées les casques bleues ces longues années à Kinshasa pendant que l’ONU faisaient la promotion d’une politique de ‘’tolérance zéro’’ vis-à-vis des exactions sans vraiment accompagner cette politique de mesures concrètes.

MONUSCO, la très contestée mission onusienne plie bagage

Le document scellant le retrait de la Mission Onusienne au Congo a été signé entre le  Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula et la représentante officielle en RDC du Secrétaire général des Nations unies et Cheffe de la Monusco sur place, Bintou Keita. Par ailleurs cet accord ne concernant pas que le retrait de la mission mais aussi et surtout le transfert de responsabilités et de charges, le ministre des Affaires étrangères a émis le vœu que ce retrait soit : « ordonné, progressif et responsable ».

Reste à savoir si ce retrait apportera un peu d’accalmie au Congo ou aggravera plutôt la situation sécuritaire précaire qui prévaut dans plusieurs provinces du pays. Il est à noter que confronté à l’incapacité de la Monusco à apporter des solutions aux problèmes qui ont amené le Conseil de Sécurité a la créer, beaucoup de manifestations ont été organisées ces dernières années pour réclamer son départ. La dernière en date est celle du 30 Août qui a fait au moins ‘’57 victimes’’ selon le ministre de l’Intérieur Peter Kazadi. Des blessés, des détenues sans aucune forme de procès digne de ce nom; comme quoi la faible ou mauvaise popularité auprès de la population de la Monusco n’est pas restée sans conséquences.

En clair, les provinces à garder à l’œil dans le contexte de ce retrait certes progressif et organisé mais qui créera quand même un vide si l’Etat ne fait pas diligence, sont le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, l’Ituri…pour un retour effectif de l’Etat.

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