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Kenya: le Parlement interdit les vêtements traditionnels africains et les costumes Kaunda

William-Ruto

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Moses Wetangula, le président du Parlement Kenyan a banni ce mardi dans l’enceinte de l’Assemblée le port du costume « kenneth Kaunda » très prisé par l’actuel président de la république kényane, William Ruto dans ses sorties officielles ainsi que le port des tenues traditionnelles africaines.

Le costume Kaunda est une forme de costume Saharienne sans manches qui se porte sans cravate mais qu’affectionnait particulièrement l’ex-président de la république de Zambie.

Il s’est fait que l’actuel président kenyan ait adopté ce mode vestimentaire surtout à des occasions officielles, ce qui a accru la notoriété de cet accoutrement et ce jusque dans les emprises du parlement. Pour M. Wetangula, le bannissement de ces tenues était opportun et s’inscrit dans une logique de préservation du code vestimentaire établi vis-à-vis des menaces croissantes que devenaient les tendances émergentes pour ce dernier.

Le code vestimentaire parlementaire établi en question est pour les hommes composé d’un «  manteau, un col, une cravate, une chemise à manches longues, un pantalon long, des chaussettes, des chaussures ou un uniforme de service » et « Pour les femmes, les tenues professionnelles, formelles ou décontractées élégantes s’appliquent. Les jupes et les robes doivent être au-dessous des genoux et décentes. Les chemisiers sans manches sont interdits »

Si le port de ces costumes rendu populaire par le président Ruto a été jusqu’ici « d’une manière ou d’une autre tolérés » au Parlement, l’heure est venue pour mettre un terme à tout ça.

Comme on pouvait s’y attendre, cette affaire n’a pas manqué de faire un grand bruit sur les réseaux sociaux. Nombres d’internautes ont manifesté leur incompréhension face à cette décision qui n’encourage pas les citoyens à l’imagination créatrice dans le domaine culturel en général et celui de la mode en particulier. D’autres se sont demandés pourquoi « les vêtements africains » seraient interdits par un parlement africain ? A l’heure de la mondialisation, ne sommes-nous pas censés encourager les initiatives qui s’imprègnent de notre identité culturelle et qui célèbrent notre imaginaire collectif en tant qu’africain ?

En réaction à cette affaire, un utilisateur a tweeté sur X‘’ Les séquelles des relations entre les esclaves et leurs maitres persistent toujours au Kenya’’.

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