Poursuivi pour complicité d’assassinat, complicité au bon fonctionnement de la Justice et complot contre la sécurité intérieure de l’Etat, dans le dossier de meurtre du col Madjoulba, le général Abalo Félix Kadangha a été reconnu coupable et condamné ce mardi à 20 ans d’emprisonnement. Mais bien avant le verdict des jurés, l’ex chef d’état-major a tenu des propos assez forts.
Ouvert depuis le 23 octobre dernier devant la chambre criminelle du Tribunal Militaire de Lomé, le procès lié à l’assassinat du Colonel Toussaint Bitala Madjoulba en mai 2020 a finalement connu son épilogue ce mardi avec le verdict du parquet. Après les plaidoiries des avocats de la défense, le Tribunal Militaire a enfin délibéré.
Le Général Abalo Kadangha, principal accusé dans ce dossier a été condamné à une peine de 20 ans de réclusion criminelle. En plus de cette condamnation, l’ex chef d’état-major a été destitué de son statut de militaire.
Invité à se prononcer bien avant la délibération, le général Abalo qui nie toutes les accusations qui pèsent à son encontre depuis le début du procès est resté droit dans ses bottes. Pour lui, ce sera une erreur monumentale de le déposséder de son statut militaire.
« J’ai beaucoup à apporter à mon pays et aux FAT. Un général demeure toujours un militaire. Ce sera une erreur de me déchoir du statut de militaire. J’ai beaucoup à donner à notre pays dans la sécurisation des 56 600 km2. Mon départ a donné lieu à des amateurs et nous voyons ce qui se passe (NDLR : allusion aux attaques terroristes au Nord du pays). J’ai beaucoup à apporter à mon pays et aux FAT », a-t-il déclaré dans des propos retranscrits par Togoscoop.