Fermer

Cameroun: 9 villageois tués par des rebelles anglophones

Neuf villageois tués par des rebelles anglophones au Cameroun

Soldiers patrol in Bafut, after the roof of a school's dormitory was set to fire overnight, on November 15, 2017, in the northwest English-speaking region of Cameroon. - Authorities in Cameroon have imposed a night-time curfew on November 8, 2017 and ordered the closure of shops and public places in the main city in a region rocked by unrest among the country's anglophone minority. Four makeshift bombs exploded overnight on November 12, a week after four soldiers were killed in the two administrative areas where most of Cameroon's anglophone minority live. Their deaths have been blamed by the authorities on "terrorists" -- anglophones campaigning for the two English-speaking areas, the Northwest and Southwest Regions, to secede from Cameroon. (Photo by - / AFP)

Ce mardi, au moins neuf villageois ont été tués dans une nouvelle attaque dans l’ouest du Cameroun attribuée par les autorités aux rebelles séparatistes anglophones.

Les assaillants ont pris d’assaut le marché du village de Bamenyam au aurore, dans le département de Bamboutos. « Il y a neuf morts », a affirmé le préfet de Bamboutos, David Dibango, à la radio d’Etat CRTV. « J’ai compté neuf morts », a confirmé au téléphone à l’AFP un officier de gendarmerie ayant requis l’anonymat et qui attribue la tuerie aux « sécessionnistes ».

Ce village de la région Ouest est situé à la lisière de celle du Nord-Ouest, peuplée par la minorité anglophone du Cameroun, vaste pays d’Afrique centrale majoritairement francophone.

Depuis fin 2016, un conflit meurtrier oppose, dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, des groupes armés indépendantistes aux forces de sécurité, chaque camp étant régulièrement accusé de crimes contre les civils par les ONG internationales et l’ONU.

Ces attaques sont relativement fréquentes dans les deux régions ou à la lisière, les rebelles accusant certains villageois de collaborer avec l’Etat.

Le 6 novembre, 25 civils, dont des femmes et un enfant, avaient été tués à Egbekaw, dans le Nord-Ouest, dans un assaut attribué par Yaoundé aux séparatistes, qui avaient exécuté certaines victimes et brûlé d’autres. Selon la CRTV, une femme figure parmi les personnes tuées mardi à Bamenyam. Deux membres des forces de l’ordre qui ripostaient ont été blessés, selon ce média officiel et des boutiques ont été incendiées.

Les séparatistes armés « étaient entrés dans le village la veille sur des motos », a précisé l’officier de gendarmerie. « Puis ils avaient fait circuler un message demandant aux populations de rester chez elles le lendemain. Mais apparemment, des personnes qui n’étaient pas au courant sont sorties et ont été victimes des sécessionnistes », a-t-il assuré.

Une association locale, le Comité de Développement de Bamenyam (Codeba), parle dans un communiqué de trois commerçants dont « un octogénaire » parmi une « dizaine de personnes abattues ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Laisser un commentaire
haut de page