Mardi soir, le Bureau des droits de l’Homme de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a annoncé dans un communiqué, qu’au moins 40 civils ont été tués et 42 autres blessés dimanche, lors de l’attaque perpétrée par des « terroristes » contre la ville de Djibo située dans la province du Soum (Sahel) dans le Nord du Burkina Faso.
« Un grand nombre de combattants de Jamāʿat nuṣrat al-islām wal-muslimīn (JNIM) (le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) ont attaqué une base militaire, des maisons et des camps de personnes déplacées dans la ville de Djibo, dans la région du Sahel, tuant au moins 40 civils et en blessant plus de 42. Ils ont également mis le feu à trois sites de déplacés et à 20 magasins », a écrit le porte-parole du Bureau des droits de l’homme de l’ONU, Seif Magango.
« Nous sommes consternés », a-t-il lancé expliquant que les attaques contre les civils sont « inexcusables et doivent cesser », et que les auteurs doivent être tenus responsables après des enquêtes « approfondies, impartiales et indépendantes » menées par les autorités.
« Nous appelons à nouveau toutes les parties à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire, y compris en s’abstenant de prendre pour cible des civils et des biens civils », a fait savoir Seif Magango précisant que cibler délibérément des civils ou des personnes qui ne participent pas directement aux hostilités constitue un « crime de guerre ».
Pour sa part, l’ONG Médecins sans frontières (MSF) s’est dit « choqué et condamne fermement » cette attaque, soulignant que ses équipes, en collaboration avec le ministère de la Santé et de l’hygiène publique, ont pris en charge des blessés.
Des « terroristes » ont attaqué, dimanche, plusieurs quartiers de la ville de Djibo et le camp militaire implanté dans cette ville. « La riposte a permis de neutraliser au moins 400 terroristes selon le bilan provisoire », ont rapporté lundi la télévision publique et l’Agence d’information du Burkina (AIB / Officielle).
L’armée burkinabè n’a pas encore communiqué officiellement sur cette attaque, mais des sources sécuritaires ont déclaré à que « des soldats burkinabè ont perdu la vie », lors des combats.