Le 22 octobre 2023 dernier, le premier tour des élections présidentielles a distingué deux candidats pour la dernière ligne droite, le second tour qui a donc opposé ce dimanche 19 novembre 2023 le ministre de l’économie du gouvernement sortant Sergio Massa au polémiste ultralibéral d’extrême droite Javier Milei qui se présente comme « antisystème ».
Rappelés aux urnes ce dimanche, la plupart des Argentins, en dépit de l’économiste Sergio Massa et de son projet de redressement économique graduel passant par la réduction des dépenses publiques, ont choisi pour ces quatre prochaines années comme président M. Javier Milei. Ce dernier a initié la suppression des subventions chroniques- transports, énergie c’est-à-dire la fin de l’Etat providence crucial dans la culture argentine, la libération des prix, la suppression des taxes à l’export et prône le retour au dollar. Il préconise « un ajustement structurel plus dur » que celui demandé par le FMI et a pourtant réussi à créer la surprise.
S’il est vrai que cette élection fut l’une des plus imprévisibles dans l’histoire du pays, la surprise réside dans le fait qu’avec un taux d’affluence de 76% l’écart entre les deux candidats à ce deuxième tour est pour le moins large puisque le gagnant a totalisé un score de 55% des voix tandis que le finaliste Massa lui n’est revenu qu’avec 44% des voix. D’autant que le perdant Sergio Massa est arrivé en tête de classement au premier tour avec 37% des intentions et 30% seulement pour Milei. Mais il est aussi à noter que le nouveau président élu a réussi à rallier les voix des partisans de Patricia Bullrich arrivée troisième au premier tour.
Après l’annonce des résultats provisoires, les deux protagonistes ont réagi. S. Massa a déclaré avoir appelé son heureux adversaire pour : « le féliciter et lui souhaiter bonne chance » après avoir reconnu que Javier Milei est : « le président que la majorité des Argentins a élu pour les quatre prochaines années ». Le président élu quant à lui a clamé devant plusieurs partisans au QG de campagne à Buenos Aires : « aujourd’hui commence la fin de la décadence » et la « reconstruction de l’Argentine ».