Poursuivi pour complicité d’assassinat, complicité au bon fonctionnement de la Justice et complot contre la sécurité intérieure de l’Etat, dans le dossier de meurtre du col Madjoulba, le général Abalo Félix Kadangha a nié en bloc les accusations qui pèsent contre lui.
Le procès lié à l’assassinat du Colonel Toussaint Bitala Madjoulba en mai 2020, ancien chef du 1er Bataillon d’intervention rapide (1er BIR), a débuté le lundi 23 octobre 2023 devant la Chambre Criminelle du Tribunal Militaire. Le général Abalo Félix Kadangha, impliqué dans l’affaire en tant que prévenu, a témoigné pour se défendre des accusations qui pèsent sur lui.
Jeudi, l’ancien Chef d’État-major a tenu à souligner l’importance de sa relation avec le colonel Madjoulba, le considérant comme son fils, et il a affirmé qu’il n’était en aucune manière impliqué dans son assassinat. Lorsqu’on lui a demandé pourquoi il avait autorisé l’intervention de l’unité de service des armées sur le terrain, malgré la présence de la gendarmerie chargée de l’enquête, le général a répondu qu’il avait donné son accord à l’USM, un service militaire en charge des enquêtes internes. Il a précisé que le travail de ses enquêteurs avait conduit à la découverte de l’arme du crime, qui s’est avérée être celle du colonel Bitala Madjoulba.
Le procureur a continué en accusant le général d’avoir délibérément organisé une enquête parallèle pour détourner l’attention et entraver le travail de la police judiciaire. Le général a fermement nié ces allégations.
Il convient de noter que les avocats de la défense ont relevé des lacunes dans le dossier, notamment l’absence d’expertise des téléphones de la victime et l’absence d’empreintes sur l’arme du crime. Ils ont donc demandé une contre-expertise pour éclaircir certains points de l’affaire.
