Politique

Togo- Dossier Madjoulba: l’ex ministre François Boko lance un appel aux soldats depuis l’exil

L’ancien ministre de l’Intérieur du Togo, François Boko, en exil depuis environ une décennie, a exprimé son point de vue concernant le début de l’audience consacrée à l’assassinat du Colonel Toussaint Bitala Madjoulba au tribunal militaire de Lomé. Cet ancien militaire, aujourd’hui avocat, a saisi l’occasion pour adresser un appel à tous les soldats togolais.

Créé en avril dernier par décret présidentiel, le Tribunal Militaire de Lomé accueille depuis ce lundi sa première audience. Pour cette première audience, les juges examinent le dossier relatif à l’assassinat en mai 2020 du Colonel Toussaint Bitala Madjoulba, ancien chef du 1er Bataillon d’Intervention Rapide (1er BIR). Parmi les personnes impliquées dans cette affaire, on trouve l’ancien Chef d’État-Major général, Abalo Félix Kadangha, qui a été arrêté en début d’année et comparaît aux côtés de plusieurs autres militaires. Un procès très attendu qui suscite déjà des réactions au sein des acteurs de la vie sociopolitique togolaise.

Depuis son exil, Me François Boko, a travers un message sur son réseau social X anciennement connu sous le nom de Twitter a salué l’ouverture de ce procès tant attendu par les togolais et les proches du Col Toussaint Bitala Madjoulba, froidement assassiné en 2020.

« C’est un premier pas à saluer dans la lutte contre l’impunité au Togo », a-t-il d’abord affirmé avant de s’adresser aux forces de l’ordre togolaises : « Soldats Togolais, arrêtez de croire que votre promotion dépend du zèle parfois criminel savamment entretenu par une frange non républicaine de votre hiérarchie ».

Pour finir, l’ex-ministre de Gnassingbé Eyadéma devenu opposant en exil forcé a rappelé aux soldats togolais de savoir que la réussite de leur carrière professionnelle dépendra de leur capacité à protéger les populations. « Soldats togolais, sachez que le succès de votre carrière militaire dépendra plutôt de vos capacités professionnelles à protéger les populations civiles, à défendre la patrie et à bien garder les armes que la République vous a confiées », a conclu l’ancien élève de l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr.

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