Alors que le pays fait face à un sérieux défi de surpopulation carcérale, la Commission nationale des droits de l’homme du Togo (CNDH) vient de proposer de nouvelles approches novatrices, dont l’adoption d’un bracelet électronique.
Confrontée à l’urgence de la situation dans les établissement pénitentiaires, la CNDH a proposé deux pistes de solutions en attendant la construction de nouvelles prisons dans le pays. La première proposition consiste à construire rapidement un centre de détention à Lomé, la capitale, dans le but de désengorger la plus grande prison du pays. Cette nouvelle structure serait spécifiquement dédiée aux détenus en attente de jugement, réduisant ainsi la pression sur l’actuelle prison. L’idée est d’assurer des conditions plus humaines aux prévenus tout en libérant des cellules pour les détenus plus problématiques.
La seconde mesure préconisée par la CNDH est l’adoption rapide par l’Assemblée nationale d’un nouveau code de procédure pénale, mettant l’accent sur des alternatives à la détention traditionnelle. Parmi ces alternatives, figure l’utilisation du bracelet électronique, qui permettrait de surveiller certains détenus tout en les laissant en dehors des murs de la prison. En outre, la commission évoque l’introduction de travaux d’intérêt général pour les délits mineurs, évitant ainsi l’incarcération pour des infractions de moindre gravité.
Pour Yaovi Sronvie, le président de la CNDH, ces propositions représentent une lueur d’espoir face à un problème complexe. Le recours au bracelet électronique pourrait non seulement soulager la pression sur le système pénitentiaire, mais aussi permettre une approche plus humaine et équitable de la justice.
Cette approche innovante pourrait avoir des répercussions positives sur le fonctionnement du système judiciaire et contribuer à l’amélioration des conditions de détention au Togo. Une chose est sûre, l’adoption et la mise en œuvre de ces mesures nécessiteront une collaboration étroite entre les différentes parties prenantes, y compris le gouvernement, l’Assemblée nationale et les organisations de la société civile.