Face à la préoccupante hausse des grossesses en milieu scolaire observée au Togo, le gouvernement a décidé d’agir vigoureusement en mettant en œuvre de nouvelles mesures.
Au Togo, les chiffres issus des données statistiques du ministère des Enseignements primaires et secondaires ont révélé une réalité préoccupante au cours des trois dernières années scolaires : pas moins de 8 631 cas de grossesses en milieu scolaire ont été enregistrés à travers le pays. Une problématique qui suscite une inquiétude croissante au sein du gouvernement, qui redouble d’efforts pour endiguer ce fléau et ainsi offrir aux jeunes filles la possibilité de poursuivre leurs études sans entrave. Parmi les cas de grossesses enregistrés, 2025 se sont produits au lycée, 6080 au collège et 526 au primaire, une situation qui souligne l’ampleur du défi à relever.
Dans cette optique, le gouvernement togolais a récemment dévoilé un plan d’action résolu visant à contrer les mariages précoces et à réduire les grossesses en milieu scolaire. Ce plan s’articule autour d’une campagne de sensibilisation intensive, ciblant les communautés, les parents et les élèves. De plus, des ressources pédagogiques seront élaborées en collaboration avec des partenaires de développement, dans le but d’intégrer l’éducation sexuelle au sein des programmes scolaires.
En complément des efforts gouvernementaux, un programme national ambitieux de lutte contre les grossesses et les mariages précoces chez les adolescents a été formellement adopté lors d’un atelier tenu à Agoè-Nyivé le 8 août. Ce programme novateur met l’accent sur l’accès à l’information, aux services de santé sexuelle et reproductive, ainsi que sur le renforcement du leadership et des capacités des jeunes filles, des familles et de la société dans son ensemble.
L’enjeu est de taille, et les mesures annoncées témoignent d’une volonté sans faille de briser ce cycle inquiétant.