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Togo: les organisations de défense des droits humains alertent sur l’état de santé des prisonniers politiques

Une conjonction d’organisations de défense des droits humains au Togo fait entendre leur voix unifiée pour dénoncer la détérioration inquiétante de la situation des prisonniers politiques dans le pays. Au centre de cette préoccupation se trouve Yaya Souleymani, un homme dont la santé délicate suscite de graves inquiétudes.

L’arrestation de Yaya Souleymani remonte aux élections législatives de fin 2018, auxquelles l’opposition avait choisi de ne pas participer. Selon des informations relayées par les médias locaux, il a été appréhendé en compagnie d’autres individus au lendemain du scrutin. Depuis lors, il demeure incarcéré sans avoir fait l’objet d’un jugement.

Les organisations qui ont conjointement signé cet appel déplorent le sort de Yaya Souleymani, dont l’état de santé se serait progressivement dégradé. Son hospitalisation, en cours depuis plusieurs mois, met en évidence l’absence de prise en charge adéquate de sa part. Les frais médicaux, supportés par sa famille, ont atteint un point critique, les contraignant à vendre leurs biens pour y faire face.

Selon Monzolouwè Atcholi Kao, président de l’ASVITTO (Association des victimes de la torture au Togo), porte parole des organisations, il faut une intervention urgente des autorités gouvernementales pour éviter le pire à Yaya Souleymani. « Face à la dégradation de son état de santé, il a soumis une demande de mise en liberté provisoire qui a été soutenue par les analyses médicales, mais il lui a été notifié vendredi dernier que sa demande a été rejetée. La femme de ce prisonnier est à court de moyens, elle s’est vue obligée de vendre ses effets pour supporter ces frais, parce qu’au Togo, l’État n’assure pas la prise en charge médicale des détenus. Craignant encore un décès de plus, nous venons, par ce communiqué, interpeller nos autorités gouvernementales à faire preuve d’humanisme. »

Cette alerte collective met en lumière une réalité préoccupante au sein du système carcéral togolais, remettant en question la dignité humaine et l’accès aux soins de santé pour les prisonniers politiques.

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