Société

Libye: les habitants de Derna manifestent leur colère après les inondations

Plusieurs centaines d’habitants de Derna, rescapés des inondations meurtrières, ont manifesté ce lundi, pour demander des comptes aux autorités locales jugées responsables de la catastrophe qui a fait plus 11300 morts.

Les habitants de Derna se sont rassemblés ce lundi devant grande la mosquée de la ville dévastée où ils ont scandé des slogans contre les autorités de l’Est incarnées par le Parlement et son chef Aguila Saleh. Ils exigent que les autorités rendent des comptes après les inondations meurtrières qui ont dévasté la ville, selon des correspondants de l’AFP.

« Le peuple veut la chute du Parlement », « Aguila (Saleh) est l’ennemi de Dieu », ou encore « ceux qui ont volé ou trahi doivent être pendus », « Libye, Ni Est ni Ouest, unité nationale », ont-ils scandé.

Dans un communiqué lu pendant la manifestation au nom des « habitants de Derna », ceux-ci ont appelé à « une enquête rapide et à des actions légales contre les responsables de la catastrophe ».

Ils ont également demandé « la mise en place urgente d’un bureau de soutien de l’ONU à Derna » et au lancement « du processus de reconstruction de la ville et la compensation des résidents affectés ».

Plusieurs manifestants se sont dirigés vers une maison présentée comme celle du maire honni de la ville, Abdulmonem al-Ghaithi, et y ont mis le feu, aux cris de « le sang des martyrs n’est pas versé en vain », selon des images largement partagées sur les réseaux sociaux et par des médias libyens.

Quelques heures après la manifestation, le chef de l’exécutif dans l’Est de la Libye, Oussama Hamad, a dissout le conseil municipal de Derna, contre lequel il a ordonné l’ouverture d’une enquête, a annoncé la télévision libyenne al-Masar.

Selon des politiciens et des analystes, le chaos en Libye a relégué au second plan l’entretien d’infrastructures vitales comme les barrages de Derna dont l’effondrement a causé les inondations qui ont dévasté la ville le 10 septembre, faisant 11 300 morts selon le dernier bilan officiel provisoire communiqué lundi soir par le ministre de la Santé de l’est, Othman Abdeljalil.

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