Au Niger, les nouvelles autorités militaires, issues du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), ont pris la décision de mettre fin aux fonctions de plusieurs ambassadeurs dont celui du Togo dans un contexte de tensions internationales suite à leur prise de pouvoir.
Le Niger a rappelé son ambassadeur au Togo à la suite du coup d’État qui a secoué le pays le 26 juillet dernier. Alors que la situation continue d’entraîner des réactions contrastées au sein de la communauté internationale, les nouvelles autorités ont décidé de limoger plusieurs ambassadeurs dont M. Sidi Zakari, qui assume la fonction du représentant du Niger au Togo depuis mai 2022. Cette mesure semble être une réaction ferme de la part des putschistes, qui cherchent à marquer leur position face aux pressions internationales qui se multiplient.
Parmi les pays concernés par cette nouvelle décision des autorités nigériennes figure également le Nigeria, qui a coupé récemment son approvisionnement en électricité au Niger, accentuant ainsi les pressions économiques auxquelles fait face Niamey. De son côté, le Togo, autre nation concernée par la décision des putschistes nigériens de mettre fin au mandat de leur ambassadeur, est resté silencieux depuis le début de la situation.
Faut-il le rappeler, Faure Gnassingbé a participé au sommet extraordinaire qui a réuni les dirigeants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), dimanche 30 juillet à Abuja (Nigeria). A l’issue de ce sommet, la CEDEAO a donné un ultimatum d’une semaine aux putschistes nigériens et d’autres sanctions économiques ont été prises à leur encontre.
Le silence persistant du président togolais, Faure Gnassingbé, dans le contexte de cette crise politique au Niger, suscite des interrogations. Malgré son rôle dans la prise de mesures et de sanctions décidées par la CEDEAO, il a opté pour une communication minimale sur la situation, ce qui peut-être interprété par certains comme un jeu diplomatique délicat.