Le général Brice Oligui Nguema qui a renversé l’ancien Président Ali Bongo, a nommé, ce lundi 11 septembre, à la tête d’un futur parlement de transition, des anciens chefs de l’opposition et d’anciens pro-Bongo.
Proclamé Président de la transition, le général a promis de « rendre le pouvoir aux civils » par des élections dans un délai qu’il n’a pas encore précisé mais en mettant en place des institutions provisoires comprenant l’« ensemble des forces vives de la nation », de tous bords politiques.
Paulette Missambo, l’une des principales figures de l’opposition à Ali Bongo pour la présidentielle de 2023 et présidente du parti Union nationale (UN) est nommée à la tête du Sénat de transition. Et Jean-François Ndongou, plusieurs fois ministre d’Ali Bongo, au pouvoir depuis 14 ans, et de son père Omar Bongo Ondimba, qui dirigea avant lui le Gabon pendant 41 ans devient le nouveau Président de l’Assemblée Nationale de transition.
Quatre vice-présidents pour chacune des deux chambres ont également été nommés, avec, dans chacun des bureaux : des officiers de l’armée, des membres de partis ou d’organisations de la société civile opposants connus au camp Bongo et d’anciens caciques de son régime qui se sont ralliés au pouvoir des militaires après le 30 août.
Coup d’Etat sans effusion de sang
Le général Oligui a mené sans effusion de sang, le coup d’État militaire du 30 aout contre l’ancien président Ali Bongo Ondimba à peine proclamé réélu et dont la famille dirigeait le pays depuis 55 ans. Les militaires accusaient son camp d’avoir truqué les résultats de l’élection présidentielle, de « mauvaises gouvernance » et de « corruption ».