Amnesty international a lancé une alerte dans un rapport publié mardi intitulé « Alimenter le changement ou le statu quo ? » qui met l’accent sur les accusations portées contre les multinationales exploitant le cuivre et le cobalt dans le sud-est de la République démocratique du Congo.
Dans ce document Amnesty international et l’Initiative pour la bonne gouvernance et les droits humains, une organisation basée en RDC, se penchent sur l’impact sur les droits humains de quatre projets dans la région minière de Kolwezi.
Les deux ONG soulignent que les populations riveraines ont été forcées de quitter leurs maisons et leurs terres agricoles pour permettre l’expansion des activités minières. Entrainant ainsi, la disparition des villages entiers.
La RDC fournit plus de 70% du cobalt mondial, métal crucial pour les batteries utilisées dans l’électronique et les voitures électriques. Seulement, la nécessité de « décarboner l’économie mondiale ne doit pas engendrer de nouvelles violations des droits humains », rappelle Amnesty international.
Pillage des mines au Congo
En aout 2023, L’Observatoire congolais des droits de l’homme avait lancé une alerte qui faisait état non seulement du pillage mais aussi de la destruction des ressources forestières, et d’après il, l’exploitation illicite et illégale des mines d’or et du foret de Sangha, est l’œuvre de firmes étrangères, notamment chinoises qui ne payent aucune taxe.
L’organisation précise que les dégâts environnementaux expliqueraient la mort de certains villageois. Pour l’OCDH, « l’exploitation minière n’est pas régulée par les autorités. Donc ces sociétés, comme nous l’avions dit dans notre rapport, pillent les ressources minières sans pourtant que l’Etat ait un œil au-dessus.