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Des djihadistes enrichis grâce à des activités illicites en Côte-d’Ivoire

Une image d'Abidjan, une grande ville de la Cote d'Ivoire

Selon un rapport de l’Institut d’Etudes de Sécurité( ISS), des groupes djihadistes se sont enrichis de 2019 à 2021 dans le nord de la Côte d’Ivoire grâce à des activités illicites, mais ont été depuis en partie repoussés hors des frontières ivoiriennes.

Dans rapport publié ce lundi 18 septembre, l’ISS indique qu' »entre 2019 et 2021, des groupes extrémistes violents ont mené des incursions sur le territoire ivoirien, ainsi qu’une série d’attaques contre les forces de défense et de sécurité et des actes d’intimidation à l’encontre de la population ». Durant cette période, « le nord-est de la Côte d’Ivoire a servi de théâtre d’opération et de zone de refuge, d’implantation, de financement, de recrutement » pour ces groupes, qui se sont principalement enrichis par « l’orpaillage illégal et l’économie du bétail », ajoute-t-il.

L’ISS souligne que l’investissement de ces groupes dans ces domaines a « occupé une place centrale » dans leur « stratégie d’implantation ».

« L’élevage de bovins représente, après l’agriculture et avant l’exploitation minière et le commerce, l’une des principales activités socioéconomiques pratiquées le long de la bande frontalière entre la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Mali », deux pays minés par la violence djihadiste, selon le rapport. « Les troupeaux sans surveillance sont particulièrement ciblés » et « les voleurs de bétail bénéficient parfois aussi de la complicité de bouviers (…) en échange d’une rétribution financière », précise-t-il.

Selon l’ISS, le nord de la Côte d’Ivoire abrite également de nombreux sites d’orpaillage illégaux, prisés par les groupes djihadistes qui leur « auraient également servi » de « lieux d’approvisionnement en vivres et autres biens de consommation ».

L’institut suggère aux autorités ivoiriennes de « renforcer les dispositifs de contrôle d’origine et de traçabilité du bétail », parfois transporté jusqu’à Abidjan, et de « réguler le secteur de l’exploitation aurifère artisanale », notamment en réduisant « les coûts d’obtention des autorisations d’exploitation ».

De fin 2021 à juillet 2023, « aucune attaque significative n’a été relevée » en Côte d’Ivoire, confrontée aux violences djihadistes depuis 2016, constate l’ISS.

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