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Burkina-Faso: la France suspend les adoptions dans le pays

Une image de la ministre de l'Europe et des affaires étrangères

(FILES) French Foreign and European Affairs Minister Catherine Colonna speaks during a press conference held with her German counterpart in Lauterbourg, eastern France, on July 21, 2023, as part of their visit of border villages of Scheibenhardt, in Germany and Lauterbourg in France. France's foreign minister on July 31, 2023 denied accusations from Niger's new junta that Paris is plotting to intervene militarily in Niger. "It's wrong," Catherine Colonna told BFM news channel of the allegations, adding it was still "possible" and "necessary" to restore ousted President Mohamed Bazoum to power. (Photo by Frederick FLORIN / AFP)

La France suspend les procédures d’adoptions internationales concernant les enfants résident au Burkina-Faso. C’est une décision qui intervient dans un contexte de dégradation des relations entre les deux pays.

Un arrêté du ministère des Affaires étrangères publié samedi au Journal Officiel, fait savoir que « Toutes les procédures d’adoption internationale concernant des enfants ayant leur résidence habituelle au Burkina Faso par toute personne résidant habituellement en France sont suspendues ».

Cette mesure de suspension ne s’applique pas toutefois aux dossiers ayant déjà fait l’objet d’un « apparentement » identification par les autorités burkinabés d’une future famille adoptive spécifique pour un enfant donné.

« Les familles actuellement apparentées peuvent poursuivre leur procédure d’adoption en veillant à suivre les recommandations du ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères », a ainsi indiqué lundi dans un communiqué l’Agence française de l’adoption (AFA).

Cette décision française intervient dans un contexte de dégradations des relations entre la France et le Burkina Faso depuis l’arrivée au pouvoir en septembre 2022, via un coup d’Etat militaire – le deuxième en huit mois- du capitaine Ibrahim Traoré. Le pays a décidé en fin de semaine dernière d’expulser l’attaché militaire de l’ambassade de France à Ouagadougou, l’accusant d' »activités subversives ».

En mars, le Burkina Faso avait dénoncé un accord militaire de 1961 avec la France, quelques semaines après avoir exigé et obtenu le retrait de la force française « Sabre » de ce pays en proie à des violences jihadistes. Le gouvernement avait également demandé le départ définitif de tous les personnels militaires français en service dans les administrations militaires burkinabés.

Cette décision concernant les adoptions survient alors que les visas sont suspendus pour les étudiants burkinabés, mais également maliens ou nigériens, qui devaient poursuivre leurs études en France, et ce en raison de la fermeture des services consulaires français dans ces pays.

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